Poutine envisage d'offrir à Trump une trêve aérienne en Ukraine

La Russie envisage de proposer une trêve partielle à l’Ukraine, limitée aux frappes aériennes, dans l’espoir de calmer les menaces de sanctions secondaires brandies par Donald Trump. Le Kremlin espère ainsi offrir au président américain un « geste » qu’il pourrait brandir comme un début de victoire diplomatique — sans pour autant mettre fin à la guerre.

Selon plusieurs sources proches du dossier, cette proposition pourrait être présentée lors de la visite à Moscou de Steve Witkoff, émissaire spécial de Trump. Un gel des frappes de drones et de missiles serait conditionné à une réciprocité ukrainienne. Mais Moscou, déterminé à poursuivre son offensive terrestre, refuse tout cessez-le-feu général et maintient ses exigences maximalistes : neutralité de Kyiv, reconnaissance de l’annexion de la Crimée et des territoires occupés.

Trump, qui a promis de mettre un terme rapide au conflit, s’agace du refus de Vladimir Poutine de coopérer, malgré 6 échanges téléphoniques depuis février. Il menace désormais d’imposer, dès vendredi, des droits de douane massifs à la Chine, à l’Inde et à d’autres acheteurs de pétrole russe. Moscou espère que cette pression le rendra plus réceptif à une offre partielle.

Mais Kyiv rejette toute trêve qui entérinerait les gains territoriaux russes. Le président Zelensky a confirmé avoir discuté de sanctions avec Trump aujourd’hui, alors que l’Ukraine subit une intensification des frappes. Deux tiers des Russes, selon un sondage du centre Levada, accepteraient un arrêt du conflit sans retour aux frontières de 2014.

Le gouvernement israélien envisage une occupation élargie, voire totale, de la bande de Gaza. Des fuites dans la presse ont révélé que cette option serait débattue au sein du conseil de sécurité réuni autour de Benyamin Netanyahou. Elle pourrait marquer un tournant militaire et politique majeur, 22 mois après le début de la guerre.

Si certains y voient une tentative de pression sur le Hamas pour relancer des négociations, l’Autorité palestinienne redoute une nouvelle escalade et appelle la communauté internationale à agir. L’armée, elle-même divisée, craint une extension d’un conflit qui a déjà fait plus de 60 000 morts, dont de nombreux enfants, selon le ministère de la santé gazaoui. Le Hamas, affaibli mais toujours actif, rejette toute démilitarisation.

Sur le plan intérieur, plus de 70 % des Israéliens réclament un cessez-le-feu en échange de la libération des otages, alors que les réservistes s’essoufflent. À l’extrême droite, certains ministres rêvent d’un retour des colonies juives à Gaza.

Un groupe inédit d’experts mandatés par l’ONU appelle à la dissolution immédiate de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), qu’ils accusent d’être instrumentalisée à des fins militaires et géopolitiques. Soutenue par Israël et les États-Unis, la GHF est soupçonnée de collusion avec les services de renseignement israéliens et des acteurs privés américains. Les experts dénoncent « une violation flagrante du droit international » et appellent à remettre la gestion de l’aide à Gaza entre les mains d’acteurs humanitaires reconnus. Depuis le lancement des opérations de la GHF, plus de 1 000 Palestiniens ont été tués en tentant d’accéder à l’aide alimentaire, dont les trois quarts près de ses sites.

Plus de 500 anciens cadres du Mossad, du Shin Bet et de la diplomatie israélienne ont lancé un appel direct à Donald Trump pour qu’il intervienne en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza. Ils estiment que le Hamas ne représente plus une menace stratégique et que seule la négociation permettra de libérer les otages. Ce groupe, rassemblé sous la bannière des Commandants pour la sécurité d’Israël, affirme que Tsahal a déjà atteint ses objectifs militaires. Leur appel s’accompagne d’une mise en garde : poursuivre la guerre fragiliserait la sécurité et l’identité du pays.

La Lituanie a exhorté l’OTAN à renforcer sa défense aérienne après la découverte d’un drone russe équipé d’explosifs sur son sol. L’appareil, repéré le 28 juillet au-dessus de Vilnius, a été retrouvé le 1er août sur un terrain militaire. L’engin explosif a été neutralisé sur place.

Selon les autorités, il s’agirait d’un drone Gerbera, généralement utilisé comme leurre par les forces russes en Ukraine. C’est le 2e incident similaire en moins d’un mois. Vilnius estime que la menace est « réelle et croissante » et pointe également la responsabilité du Bélarus, appelant ce dernier à éviter toute escalade.

L’Ukraine a ciblé avec succès la base aérienne de Saky, en Crimée annexée, lors d’une attaque de drones dans la nuit du 4 août. Bilan : 5 avions de chasse touchés, dont un SU-30SM entièrement détruit. Ce modèle multirôle, d’une valeur supérieure à 30 millions d’euros, représente un actif stratégique pour l’aviation russe. 3 bombardiers Su-24 ont également été endommagés, tout comme un dépôt de munitions. Cette frappe s’inscrit dans la stratégie ukrainienne de harcèlement systématique des infrastructures aériennes russes, après l’opération « toile d’araignée » du 1er juin, qui avait endommagé 41 appareils.

L’Australie a tranché : ses futures frégates seront japonaises. Mitsubishi Heavy Industries a remporté le contrat face à l’allemand Thyssenkrupp, marquant un tournant stratégique majeur entre Canberra et Tokyo. Le modèle sélectionné, la frégate Mogami, est furtif, équipé de 32 cellules de lancement vertical pour missiles longue portée et mobilise un équipage réduit.

Les trois premiers bâtiments seront construits au Japon, le premier entrant en service dès 2030. Pour l’Australie, cette décision renforce son alliance avec le Japon face à la montée en puissance de la Chine dans l’Indo-Pacifique, tout en assurant la sécurité de ses voies maritimes commerciales. Le ministre de la Défense Richard Marles a salué « l’accord industriel de défense le plus important jamais signé entre les deux pays ».

Le Conseil constitutionnel camerounais a confirmé, ce 5 août, le rejet de la candidature de Maurice Kamto à la présidentielle d’octobre. L’opposant, arrivé deuxième en 2018, avait tenté un retour sous l’étiquette du Manidem, mais a été disqualifié pour « pluralité d’investitures ». Cette exclusion s’ajoute à l’absence d’élus du MRC, son ancien parti, qui avait boycotté les scrutins de 2020, condition pourtant nécessaire pour se présenter. Paul Biya, 92 ans, se retrouve ainsi sans son principal adversaire pour briguer un huitième mandat.