Netanyahou bombarde Damas : calcul politique ou défense ?

Alors que le nouveau président syrien Ahmed al-Charaa multiplie les mains tendues envers Israël depuis son accession au pouvoir, l’armée israélienne a lancé aujourd’hui des frappes massives contre le quartier général de l’armée syrienne à Damas et une cible militaire proche du palais présidentiel. 3 morts et 34 blessés sont confirmés par les autorités syriennes. Ces attaques suivent 3 jours d’affrontements dans la province de Soueïda, à majorité druze, qui ont fait plus de 300 morts.

Officiellement, Tel-Aviv assure vouloir protéger cette communauté et empêcher une implantation militaire syrienne dans le sud. Mais ces opérations interviennent alors que Benjamin Netanyahou traverse une crise intérieure profonde et un isolement croissant au sein de sa coalition. Frapper la Syrie détourne l’attention de la contestation en Israël et pourrait permettre de ressouder son camp autour d’un agenda sécuritaire.

Damas a dénoncé une « agression traîtresse », tandis que la Turquie a évoqué un « sabotage de la paix ». Sur le terrain, Israël redéploie déjà des troupes de Gaza vers sa frontière nord, laissant planer la menace d’une intensification militaire. Le Nouvel Obs

Amnesty International dénonce une « trahison cruelle et illégale » après la décision des ministres européens de ne pas engager de sanctions contre Israël, malgré la guerre à Gaza et les violences en Cisjordanie. Lors d’une réunion à Bruxelles, aucune des 10 options de sanctions préparées n’a été retenue pour le moment, l’UE se contentant de maintenir « des options sur la table ».

Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, a insisté sur la nécessité pour Israël d’améliorer la situation humanitaire. Sur le terrain, 2,1 millions de Gazaouis font face à la famine et à l’effondrement des infrastructures, tandis que des centaines de civils ont été tués en attendant l’aide. Seule l’Espagne soutient la suspension de l’accord d’association UE-Israël, bloquée par l’opposition de plusieurs États membres. The Guardian

La Commission européenne a proposé un cadre financier 2028‑2034 de 2 000 milliards d’euros, en forte hausse par rapport à la période actuelle. Les priorités affichées concernent la défense et la compétitivité, avec 451 milliards dédiés à cette dernière. Un fonds spécial de 100 milliards serait en plus consacré à l’Ukraine pour sa reconstruction et son chemin vers l’adhésion. Mais l’avenir de la politique agricole commune reste incertain : la Commission veut plafonner et dégresser les aides, déclenchant la colère de la FNSEA. Dans le même temps, Paris a négocié une contribution réduite au budget 2026, à 5,7 milliards d’euros contre 7,3 prévus. L’Express

L’inquiétude monte autour du déficit budgétaire français, jugé aujourd’hui par un stratège d’ING comme une « bombe à retardement » pour la monnaie unique. Mardi, l’euro a atteint son plus bas niveau face au dollar depuis un mois, alors que le gouvernement Bayrou tente de réduire le déficit via des mesures impopulaires, dont la suppression de 2 jours fériés. Avec un Parlement sans majorité et une opposition vent debout, le plan de 43,8 milliards d’euros pourrait provoquer une censure et une nouvelle crise politique dès l’automne. Les tensions nourrissent un risque de nouvelle chute de l’euro et pèsent déjà sur les obligations françaises, dont les rendements dépassent ceux d’autres pays de la zone euro. Bloomberg

Le parti ultra‑orthodoxe Judaïsme unifié de la Torah a quitté la coalition de Benjamin Netanyahou, ne laissant au gouvernement qu’une majorité fragile de 61 sièges sur 120. Ce départ, annoncé lundi soir, intervient au cœur d’un débat sur l’exemption militaire des élèves de yeshiva (centre d'étude de la Torah) alors que l’armée manque de recrues pour la guerre à Gaza. L’opposition dénonce un « gouvernement de la honte » et des élus de droite parlent d’une décision « inacceptable ». L’autre partenaire ultrareligieux de Netanyahou, Shass, menace à son tour de partir, ce qui provoquerait des élections anticipées. Netanyahou espérait tenir jusqu’aux vacances parlementaires (la Knesset suspend ses travaux bientôt et siège de nouveau en octobre), c’est mal parti… France 24

Le ministre libanais de la Justice, Adel Nassar, a déclaré qu’« un Liban en tant qu’État ne [pouvait] pas exister sans le désarmement du Hezbollah ». Dans un entretien à France 24, il rejette l’idée de conditionner ce désarmement au retrait des forces israéliennes toujours présentes sur cinq positions au Sud-Liban, affirmant qu’aucun ennemi ne doit définir la souveraineté du pays.

Il évoque aussi l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, qu’il qualifie de « primordiale » pour l’avenir de l’État. Nassar se dit favorable à un accord avec Damas pour transférer une partie des détenus syriens vers leur pays, tout en excluant ceux impliqués dans des crimes contre des Libanais. France 24

🇹🇷 Turquie • Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu (figure de l’opposition) a été condamné à 1 an et 8 mois de prison pour avoir insulté et menacé un procureur, verdict qu’il compte contester.

🇺🇸 États-Unis • L’affaire Epstein provoque une fronde inédite dans la base de Donald Trump, des partisans l’ont même hué, l’accusant de cacher des informations sur l’enquête.

🇩🇪 Allemagne – 🇬🇧 Royaume-Uni • Friedrich Merz s’est rendu à Londres pour signer un traité d’amitié inédit avec Keir Starmer, incluant une clause d’assistance mutuelle en matière de défense.

🇺🇦 Ukraine • Des cyberactivistes ukrainiens, épaulés par le renseignement militaire, ont neutralisé le fabricant russe de drones Gaskar Integration, détruisant 47 To de données et paralysant totalement ses opérations.

🇨🇳 Chine – 🇯🇵 Japon • Un homme d’affaires japonais employé d’Astellas a été condamné à Pékin à 3 ans et demi de prison pour espionnage, ravivant les tensions bilatérales.