Les enjeux de la visite de Netanyahou à Washington

Benjamin Netanyahou est arrivé à Washington pour un tête-à-tête décisif avec Donald Trump, alors que la guerre à Gaza entre dans son 22e mois et que l’Iran tente de se relever des frappes israélo-américaines de juin. Les 2 dirigeants entendent imposer leurs priorités respectives : une trêve avec le Hamas pour Trump, la survie politique et stratégique d’Israël pour Netanyahou.

Le président américain souhaite obtenir un cessez-le-feu de 60 jours entre Israël et le Hamas, accompagné d’échanges de prisonniers et de négociations pour une fin durable du conflit. Mais les obstacles restent nombreux : Netanyahou refuse d’envisager une fin de guerre sans élimination totale du Hamas, tandis que ce dernier conditionne la libération des otages à un retrait israélien de Gaza.

Dans le même temps, la Maison-Blanche espère associer cette trêve à une normalisation régionale plus large. En ligne de mire : un accord historique entre Israël et l’Arabie saoudite, qui exigerait en contrepartie un programme nucléaire civil et un pacte de défense avec Washington. Un succès diplomatique qui pourrait offrir à Netanyahou un levier face à son électorat et à sa coalition, en grande partie hostile à toute concession.

Autre point de friction : l’Iran. Malgré les récentes frappes conjointes, Trump envisage désormais un nouvel accord nucléaire avec Téhéran — une perspective que Netanyahou, farouche opposant au précédent pacte de 2015, juge périlleuse. Alors que l’AIEA estime que l’Iran pourrait relancer rapidement son enrichissement d’uranium, le Premier ministre israélien redoute un retour trop rapide à la diplomatie. The New York Times

Sous pression constante des drones russes, les troupes ukrainiennes peinent à tenir leurs positions dans la ville stratégique de Kostiantynivka, dernier rempart majeur de la région de Donetsk encore sous contrôle ukrainien. Moscou, qui contrôle déjà plus des deux tiers de la région, cible intensément cette ville clé pour poursuivre son avancée vers le nord.

Les soldats ukrainiens, pris au piège dans une poche encerclée sur 3 fronts, vivent un cauchemar logistique : évacuations impossibles, ravitaillements périlleux, rotations quasi inexistantes. Une unité médicale basée à Kramatorsk doit même larguer des antibiotiques par drones, seuls moyens d’atteindre les blessés. Le groupe russe Rubicon, spécialisé dans les frappes de précision par drone, a drastiquement renforcé la pression depuis le printemps.

Dans cette guerre d’usure technologique, Kyiv déploie des engins terrestres télécommandés pour secourir les soldats blessés. The New York Times

Le sommet annuel des Brics, qui s'est ouvert à Rio de Janeiro, se déroule dans un contexte de tension accru après les menaces de Trump d'imposer des droits de douane supplémentaires. Le groupe, qui comprend le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, a exprimé ses “sérieuses préoccupations” face à l'augmentation des mesures douanières unilatérales, soulignant leur impact négatif sur le développement économique mondial.

En réponse, Donald Trump a annoncé sur sa plateforme Truth Social que tout pays s'alignant sur les politiques “anti-américaines” des Brics se verrait appliquer un droit de douane supplémentaire de 10 %. Il a également indiqué que des lettres menaçant de droits de douane exorbitants seraient envoyées aux pays récalcitrants.

La Chine, puissance dominante des Brics, a réagi en affirmant que le bloc ne cherchait pas la confrontation et prônait l'ouverture et la coopération gagnant-gagnant. Le Kremlin a également assuré que la coopération des Brics n'était pas dirigée contre des pays tiers. Les négociations entre la Chine et les États-Unis pour un accord commercial se poursuivent, mais seuls le Royaume-Uni et le Vietnam ont réussi à conclure un pacte avec Washington jusqu'à présent. RFI

Le Kenya a connu une nouvelle journée de manifestations violentes, faisant 10 morts et 29 blessés selon la Commission nationale des droits humains du Kenya (KNCHR). Ces manifestations commémoraient le soulèvement historique du 7 juillet 1990, connu sous le nom de "Saba Saba", qui avait marqué la lutte pour le multipartisme sous le régime autocratique de Daniel arap Moi.

Les manifestants actuels dénoncent les taxes, la corruption, les disparitions forcées et les brutalités policières sous la présidence de William Ruto. Les rassemblements ont été marqués par la présence de bandes criminelles armées et de policiers, exacerbant les tensions. Les manifestations récentes s'inscrivent dans un mouvement de contestation plus large qui dure depuis plus d'un an, avec des appels au départ du président Ruto.

Les violences policières sont un sujet de préoccupation majeur, avec des cas documentés de meurtres et de brutalités. Des organisations comme Human Rights Watch et Amnesty International ont critiqué la réponse des autorités, tandis que l'ONU a appelé à des enquêtes indépendantes. Dimanche, le siège de la Commission kényane des droits humains a été attaqué par un gang armé. France 24

Roman Starovoit, ancien ministre russe des Transports, est décédé d'une blessure par balle peu après avoir été limogé par Vladimir Poutine. Son corps a été retrouvé dans sa voiture dans une banlieue de Moscou, et les autorités russes ont indiqué qu'il s'agissait apparemment d'un suicide. L'ordre de limogeage, signé par Poutine, a été publié ce matin, sans explication sur les raisons de cette décision.

Cependant, des rapports des médias russes suggèrent que Starovoit pourrait être décédé dès vendredi soir, avant la publication de l'ordre de limogeage, ce qui soulève des questions sur la chronologie des événements. Starovoit était une figure notable du gouvernement Poutine, ayant précédemment servi comme gouverneur de la région de Kursk, où il a supervisé la construction de fortifications défensives.

Par ailleurs, un haut responsable de l'agence fédérale des routes de Russie est également décédé d'une crise cardiaque le même jour. Ces événements surviennent dans un contexte de perturbations majeures des transports en Russie, causées par des attaques de drones ukrainiens, entraînant l'annulation de centaines de vols. The Guardian

Donald Trump a annoncé son intention d'imposer une taxe de 25 % sur toutes les importations en provenance du Japon et de la Corée du Sud à partir du 1er août. Dans des lettres adressées aux dirigeants japonais et sud-coréens, Trump a justifié cette mesure par les déficits commerciaux persistants avec ces deux alliés majeurs des États-Unis. Il a affirmé que ces tarifs étaient nécessaires pour corriger les déséquilibres commerciaux et a invité les deux pays à produire aux États-Unis pour éviter ces taxes.

Trump a également menacé de répondre à toute mesure de rétorsion par des taxes supplémentaires. Cette annonce intervient peu avant une date butoir pour des accords commerciaux et a provoqué une réaction négative des marchés financiers, avec une baisse notable des indices boursiers américains. Les négociations en cours n'ont pas abouti aux résultats escomptés par les partenaires commerciaux asiatiques. The Independent