L’Ukraine d'après-guerre sous bouclier occidental ?

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Les États-Unis se disent prêts à fournir un appui crucial à toute force occidentale chargée de garantir la sécurité de l’Ukraine une fois la guerre terminée. Selon plusieurs responsables européens et ukrainiens, Washington envisage d’apporter un soutien en matière de renseignement, de surveillance et de défense aérienne dans le cadre d’un plan dirigé par l’Europe. Une offre qui marque un tournant notable dans la position de l’administration Trump.

Donald Trump a informé les dirigeants européens que les États-Unis participeraient à la coordination d’un futur système de garanties sécuritaires pour l’Ukraine, en appui d’une coalition dirigée par le Royaume-Uni et la France. Washington n’enverrait pas de troupes au sol, mais mettrait à disposition des capacités de commandement, de surveillance satellitaire et de défense aérienne, pour protéger les forces européennes déployées et garantir le respect d’un éventuel cessez-le-feu.

Le projet, encore incertain, dépend de l’engagement des capitales européennes à envoyer plusieurs brigades sur le terrain — soit plusieurs dizaines de milliers de soldats — pour former une force de dissuasion progressive : zone démilitarisée surveillée par des troupes neutres, ligne de défense ukrainienne, puis présence européenne en profondeur, soutenue en arrière-plan par les moyens américains.

Ce revirement intervient après des mois de pressions européennes sur Washington. Jusqu’ici, l’administration Trump refusait toute implication dans la protection de l’Ukraine post-conflit. Le changement de ton a été salué à Bruxelles, même si certains alliés doutent encore de la fiabilité des promesses américaines à long terme.

Du côté ukrainien, Andriy Yermak, chef de cabinet de Volodymyr Zelensky, a confirmé les discussions en cours, parlant d’un « mélange de soutien militaire, politique et économique », avec un rôle américain indispensable pour « faire fonctionner l’architecture globale de sécurité et de dissuasion” »

Reste à franchir l’obstacle politique : ni l’Europe ni les États-Unis ne sont encore prêts à faire face aux implications d’un tel engagement. Et tant que Moscou et Kiev n’auront pas conclu de cessez-le-feu, ce plan restera théorique. Vladimir Poutine exige que toute garantie inclue la Russie — une condition inacceptable pour Kiev. The Financial Times

EN BREF

🇸🇩 Soudan • Les paramilitaires FSR bombardent l’hôpital d’el-Fasher et visent des sites stratégiques alors que la ville résiste toujours à leur siège entamé en mai 2024. L’armée affirme avoir repoussé une attaque coordonnée contre l’aéroport, la base militaire locale et le centre de police. Treize civils, dont cinq enfants, ont été tués en fuyant, et des ONG dénoncent des actes d’épuration ethnique autour des camps de déplacés. El-Fasher, dernier bastion de l’armée au Darfour-Nord, abrite encore 300 000 habitants dans des conditions dramatiques.

🇻🇪 Venezuela • Caracas déploie 15 000 membres des forces de sécurité à la frontière colombienne pour lutter contre le narcotrafic, a annoncé le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello. Cette opération vise notamment les États de Zulia et de Táchira. Maduro, accusé par Washington de diriger un cartel, contre-attaque alors que trois destroyers américains se positionnent au large du pays. Cabello affirme que 52,7 tonnes de drogue ont été saisies depuis janvier, tandis que la Colombie reste le premier producteur mondial de cocaïne.

🇲🇱 Mali • Un tribunal accepte une plainte contre la dissolution des partis politiques décidée en mai par la junte. Contrairement à des décisions précédentes, le tribunal de grande instance de la Commune 1 de Bamako a jugé recevable la requête d’un collectif d’avocats. Avant d’examiner le fond, l’affaire est renvoyée devant la Cour constitutionnelle, chargée de vérifier la légalité des décrets présidentiels. Le Front patriotique de résistance appelle à la mobilisation et lie le retour à la démocratie au départ des militaires du pouvoir.

🇺🇸 États-Unis • Donald Trump menace d’imposer de “substantiels” nouveaux tarifs douaniers contre les pays appliquant des règles numériques jugées discriminatoires. Dans un message sur Truth Social, il a aussi évoqué des restrictions à l’exportation de technologies sensibles. Cette sortie vise notamment le Digital Services Act européen, régulièrement accusé par Washington d’entraver la liberté d’expression et de nuire aux intérêts des géants américains du numérique. Politico

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