• Athera | fr
  • Posts
  • En Ukraine, un été difficile s'annonce

En Ukraine, un été difficile s'annonce

+ L'AIEA quitte l'Iran, plus de 500 morts lors de distributions alimentaires à Gaza depuis fin mai, une trêve hypothétique en vue à Gaza, Moscou reconnaît les Talibans, et Macron en visite d'État au Royaume-Uni.

LA UNE

🇺🇸 États-Unis - 🇺🇦 Ukraine - 🇷🇺 Russie • Trump appelle à l’apaisement, Poutine frappe plus fort

Alors que Donald Trump a appelé Vladimir Poutine à cesser les hostilités hier, la Russie lançait dans la nuit l’une de ses plus intenses offensives aériennes sur l’Ukraine depuis des mois. 23 ont été blessés à Kyiv, alors que des drones et missiles ont provoqué des dizaines d’incendies dans la capitale.

Malgré les pressions du président américain, Poutine a réaffirmé au cours de leur entretien téléphonique que Moscou poursuivrait ses objectifs de guerre initiaux, visant à soumettre l’Ukraine et à affaiblir le soutien occidental. Le lendemain, Trump s’est dit “très déçu” par la conversation.

Cette offensive russe survient alors que Washington a suspendu la livraison de plusieurs systèmes d’armement cruciaux, dont des missiles Patriot, fragilisant la défense antiaérienne ukrainienne. Une décision qui, selon The Wall Street Journal, offre un avantage stratégique à Moscou et témoigne d’un désengagement américain croissant.

Dans ce contexte, Trump a eu un échange de 40 minutes avec Volodymyr Zelensky cet après-midi. Le président ukrainien a salué une discussion “constructive” sur la défense aérienne et la coopération industrielle, notamment dans le domaine des drones. Il a aussi insisté sur la nécessité d’un soutien accru pour faire face à la pression militaire croissante.

Face à une armée ukrainienne fatiguée et à un soutien occidental qui s’effrite, Moscou semble convaincu de pouvoir l’emporter dans une guerre d’usure. Tandis que les bombardements s’intensifient, Kyiv alerte : sans livraisons rapides de systèmes de défense, les grandes villes risquent des coupures massives et une crise humanitaire. The Wall Street Journal

EN BREF

🇮🇷 Iran • L’AIEA quitte l’Iran, fin des inspections nucléaires internationales

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a retiré ses derniers inspecteurs de l’Iran, après l’entrée en vigueur d’une loi criminalisant la surveillance étrangère de son programme nucléaire. C’est une première depuis plus de 20 ans : Téhéran échappe désormais totalement aux inspections onusiennes, alors que son stock d’uranium enrichi à un niveau proche de l’arme reste hors de contrôle.

Cette décision intervient dans un contexte post-conflit tendu entre Israël et l’Iran, et pourrait raviver les tensions malgré la trêve conclue le 24 juin. L’Iran accuse l’AIEA de complicité dans les frappes israéliennes contre ses installations, ce que l’agence nie. Téhéran invoque désormais le droit international pour justifier la suspension de sa coopération, évoquant une atteinte à ses droits souverains.

Les Occidentaux redoutent que l’Iran exploite cette zone d’ombre pour faire pression dans les négociations ou relancer discrètement un programme militaire. Sans inspections, aucune certitude n’est possible sur la localisation ou l’usage de l’uranium hautement enrichi. Bloomberg

🇵🇸 Gaza • Plus de 500 morts lors des distributions alimentaires de la fondation GHF

Depuis la reprise des livraisons humanitaires par la fondation GHF le 26 mai, plus de 500 Palestiniens ont été tués près de ses points de distribution, selon l’ONU. L’organisation onusienne évoque un total de 613 décès liés à la distribution d’aide dans Gaza, dont 509 autour des sites de la Gaza Humanitarian Foundation, soutenue par Israël et les États-Unis.

Face à la famine provoquée par le blocus israélien imposé début mars, les distributions ont attiré des foules désespérées, régulièrement prises pour cibles par l’armée israélienne. L’ONU exige une enquête indépendante, dénonçant l’impossibilité d’accéder aux lieux des incidents. La GHF nie tout incident sur ou à proximité de ses centres, protégés par des contractuels armés.

Critiquée pour sa proximité avec l’armée israélienne, la GHF a été boycottée par les principales ONG humanitaires. Le Monde

🇮🇱 Israël - 🇵🇸 Palestine • Vers une trêve dans les prochains jours ?

Le Hamas affirme mener ses dernières consultations avant de répondre à la proposition de cessez-le-feu élaborée par les médiateurs. Si sa réponse est favorable, une délégation israélienne pourrait se rendre à Doha pour des négociations indirectes. Le plan en discussion prévoit une trêve de 60 jours renouvelable, assortie d’un retour progressif des otages — vivants et morts — et d’un retrait par étapes de l’armée israélienne.

L’annonce officielle pourrait être faite par Donald Trump lors de la visite de Benyamin Netanyahou aux États-Unis en début de semaine prochaine. Mais plusieurs points restent sensibles, notamment le nombre de prisonniers palestiniens libérés et l’objectif proclamé par Netanyahou d’”éliminer le Hamas jusqu’à la racine”.

Côté palestinien, les attentes sont énormes : fin des bombardements, arrivée d’aide humanitaire et retour à une forme de normalité. Mais la méfiance demeure, après deux trêves brisées depuis octobre 2023. RFI

🇦🇫 Afghanistan - 🇷🇺 Russie • Moscou reconnaît officiellement le régime taliban

La Russie est devenue le premier pays au monde à reconnaître officiellement le régime taliban en Afghanistan. Annoncée par la diplomatie russe et confirmée par Kaboul, cette reconnaissance marque un tournant majeur, 3 ans après le retour au pouvoir des talibans en 2021.

Moscou justifie sa décision par la volonté de renforcer une “coopération bilatérale productive”, notamment dans les secteurs de l’énergie, des transports, de l’agriculture et de la sécurité régionale. Un ambassadeur afghan nommé par les talibans a remis ses lettres de créance, et le drapeau de l’Émirat islamique flotte désormais sur l’ambassade d’Afghanistan à Moscou.

La Chine, le Pakistan et d’autres pays acceptent les diplomates talibans sans reconnaître officiellement leur pouvoir. À l’inverse, les pays occidentaux maintiennent leurs distances, notamment en raison des atteintes graves aux droits des femmes. L’Express

🇫🇷 France - 🇬🇧 Royaume-Uni • Macron devant le Parlement britannique mardi

Emmanuel Macron prendra la parole devant les députés et les lords du Parlement britannique le 8 juillet, marquant ainsi l’ouverture solennelle de sa visite d’État au Royaume-Uni. Ce discours, qui se tiendra dans la galerie royale du Palais de Westminster, sera une première d’un président français depuis 2008.

Accueilli dès son arrivée à la base de Northolt par le prince William et la princesse Kate, le chef de l’État entamera un programme incluant une rencontre avec le roi Charles III et la reine Camilla au château de Windsor, ainsi qu’un banquet d’État. Le mercredi, il se recueillera sur la tombe d’Elizabeth II.

Le point d’orgue de cette visite sera le 37ᵉ sommet franco-britannique, prévu à Downing Street le 10 juillet, où Macron s’entretiendra avec le Premier ministre Keir Starmer. Ukraine, défense européenne et crise migratoire figureront parmi les principaux sujets abordés. Cette visite s’inscrit dans une dynamique de réchauffement diplomatique entamée depuis 2023, après les tensions post-Brexit. Le Parisien