
LA UNE
🇵🇸 Palestine • Le Hamas reprend la main à Gaza
Profitant du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre, le Hamas s’emploie à rétablir son autorité sur la bande de Gaza, exsangue après deux années d’offensive israélienne. Des combats violents ont éclaté avec des clans armés et bandes qui s’étaient imposés. Le puissant clan Doghmush, accusé de pillages, a affronté les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste, faisant des dizaines de morts. Le Hamas présente ces affrontements comme une « campagne de rétablissement de l’ordre » et a mobilisé environ 7 000 membres de ses forces pour « nettoyer » Gaza des « hors-la-loi ».
Cette reprise en main s’accompagne d’une démonstration de force brutale. Le ministère de l’Intérieur de Gaza a annoncé une amnistie limitée pour certains criminels, mais plusieurs hommes accusés de collaboration avec Israël ont été exécutés publiquement. La télévision du Hamas a diffusé les images de huit d’entre eux abattus sur une place de Gaza, sous les applaudissements d’une foule rassemblée. Ces scènes visent à restaurer l’image d’un Hamas garant de la sécurité et toujours maître du territoire, malgré les destructions massives.
Depuis la fin de l’offensive israélienne, des milices soutenues par Israël ont proliféré, notamment autour du point de passage de Rafah. L’une d’elles, dirigée par Yasser Abou Shabab, est accusée par l’ONU de pillages d’aide humanitaire commis sous la protection de l’armée israélienne. Pour une partie des Gazaouis, la répression du Hamas contre ces groupes armés est perçue comme un mal nécessaire pour ramener un semblant de stabilité.
Mais cette démonstration de force complique la mise en œuvre du plan de paix américain porté par Trump, qui prévoit le désarmement du Hamas et la création d’une administration palestinienne sous supervision internationale. Le président américain a d’ailleurs tenu des propos contradictoires, jugeant un temps la reprise en main du Hamas « nécessaire » pour sécuriser Gaza, avant de menacer de « tuer » les membres du mouvement s’ils poursuivaient leurs exécutions. Le Hamas, lui, répète qu’il ne rendra ses armes qu’à un futur État palestinien. France 24
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EN BREF
🇱🇧 Liban - 🇮🇱 Israël • Une frappe israélienne a touché un véhicule dans le sud du Liban, alors que des attaques précédentes avaient visé des infrastructures civiles, selon le président libanais. L’ONU estime que de tels bombardements pourraient constituer des crimes de guerre si aucun objectif militaire n’est prouvé. Des installations clés, telles qu’un dépôt de fioul et une cimenterie, ont été gravement endommagées. L’armée israélienne affirme cibler le Hezbollah, mais les autorités libanaises dénoncent une politique systématique contre les infrastructures productives.
🇪🇺 Union européenne - 🇵🇸 Palestine • L’UE prépare une stratégie pour garantir que l’accord de cessez-le-feu négocié par Trump ne compromette pas la viabilité d’un futur État palestinien. Bruxelles compte mobiliser ses canaux diplomatiques pour lever les barrières économiques pesant sur les institutions palestiniennes et faire pression sur les colonies israéliennes en Cisjordanie. À court terme, l’UE vise un acheminement massif de l’aide à Gaza et le redéploiement de sa mission civile à Rafah pour sécuriser les passages frontaliers.
🇨🇳 Chine • Neuf hauts gradés de l'armée, dont le vice-président de la Commission militaire centrale He Weidong et Miao Hua, responsable du travail politique, ont été exclus du Parti communiste pour « sérieuses violations » liées à la corruption. Parmi les déchus figurent aussi le commissaire politique de la marine et le commandant du théâtre d'opérations de l'est.
🇵🇪 Pérou • Le gouvernement de transition, dirigé par Ernesto Alvarez, a annoncé hier vouloir déclarer l’état d’urgence à Lima pour lutter contre le crime organisé, après des manifestations violentes ayant fait un mort et 113 blessés. Un couvre-feu pourrait aussi être instauré dans la capitale de 10 millions d’habitants. Le président par intérim, José Jeri, a demandé des pouvoirs législatifs exceptionnels pour renforcer la sécurité, évoquant notamment la gestion des prisons, foyers de menaces criminelles.
🇲🇱 Mali - 🇷🇺 Russie • Une étude de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (Gitoc) révèle que le groupe Wagner a détourné des armes des forces maliennes, dont des véhicules blindés et des mitrailleuses lourdes, pour commettre des crimes de guerre. Basé sur des témoignages et des preuves visuelles, le rapport souligne des tensions entre soldats maliens et mercenaires russes, ces derniers étant accusés de s’emparer du matériel capturé et d’insulter leurs partenaires. Depuis juin 2025, Wagner a été remplacé par l’Africa Corps, mais les pratiques persistent sans confirmation.
🇺🇦 Ukraine - 🇺🇸 États-Unis - 🇷🇺 Russie • Volodymyr Zelensky rencontre Donald Trump aujourd’hui à Washington pour plaider en faveur de la livraison de missiles Tomahawk, alors que ce dernier vient de relancer le dialogue avec Vladimir Poutine. Malgré les avertissements russes sur les conséquences d’une telle livraison, Zelensky espère obtenir un engagement américain pour du matériel militaire et des accords commerciaux, notamment dans le secteur gazier. Les discussions porteront aussi sur les sanctions contre la Russie et le retour des prisonniers de guerre ukrainiens.
🇸🇾 Syrie • Cinq employés du ministère syrien de la Défense ont été tués hier dans une attaque contre leur bus près de Deir Ezzor, à la frontière irakienne. Bien que non revendiquée, cette attaque est attribuée à des cellules de l’État islamique (EI) par l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Malgré sa défaite en 2019, l’EI maintient une présence active dans les zones désertiques, comme en témoignent des attentats récents, dont un en mai 2025 contre le nouveau régime syrien.
🇻🇪 Venezuela - 🇺🇸 États-Unis • Face aux pressions américaines, le Venezuela a renforcé sa présence militaire à la frontière colombienne avec 17 000 soldats, en réponse au déploiement de navires de guerre américains dans les Caraïbes sous prétexte de lutte antidrogue. Caracas dénonce une menace et organise des manœuvres pour protéger ses « entreprises stratégiques ». Nicolas Maduro rejette les accusations de trafic de drogue et évoque des complots de la CIA, et des rumeurs de négociations internes pour son éviction, relayées par le Miami Herald, sont démenties par sa vice-présidente.



